Clôture des travaux de Ouagadougou : un engagement renouvelé pour une fiscalité africaine plus transparente
L’ATAF salue l’engagement des journalistes et appelle à des échanges plus fréquents
Ouverts le mardi 11 février 2025 autour du thème « Renforcer les capacités des médias pour une meilleure sensibilisation fiscale en Afrique », les travaux de Ouagadougou, organisés par le Forum Africain sur l’Administration Fiscale (ATAF) en collaboration avec la Direction Générale des Impôts du Burkina Faso, se sont achevés le mercredi 12 février sur une note positive. Cet atelier, qui a réuni une centaine de participants venus de 21 pays africains, dont des chargés de communication des administrations fiscales et des journalistes spécialisés, a permis de renforcer les synergies entre médias et administrations pour une meilleure sensibilisation des citoyens. Les participants ont salué l’initiative et exprimé le souhait que de tels événements se tiennent plus régulièrement.

La cérémonie de clôture a été présidée par Mamadou Sere représentant le ministre de l’Économie et des Finances du Burkina Faso. Dans son allocution, il a salué l’initiative de l’ATAF et souligné l’importance de tels ateliers pour le développement de l’Afrique. « La fiscalité est un pilier essentiel de notre développement économique. En renforçant les capacités des médias et en améliorant la communication entre administrations et citoyens, nous posons les bases d’une croissance inclusive et durable », a-t-il déclaré.
Il a également réitéré l’engagement du Burkina Faso à soutenir les initiatives de l’ATAF et à promouvoir une fiscalité plus transparente et plus équitable. « Nous sommes déterminés à travailler avec l’ATAF et les médias pour relever les défis de la mobilisation des recettes en Afrique. »
Prenant la parole, Eugene Southgate, représentant le secrétaire exécutif de l’ATAF, Logan Woart, a rappelé l’importance du rôle des médias dans la promotion de la transparence fiscale. « Les médias sont des partenaires essentiels pour expliquer les enjeux fiscaux aux citoyens et encourager le civisme fiscal. Sans leur engagement, nos efforts resteraient incomplets », a-t-il déclaré.
Il a insisté sur plusieurs points clés :
- Renforcer la collaboration entre journalistes et administrations fiscales : « Nous devons travailler main dans la main pour sensibiliser les citoyens et montrer comment leurs contributions fiscales servent au développement de nos pays. »
- Multiplier les formations spécialisées : « Les journalistes ont besoin d’être outillés pour mieux comprendre les questions techniques liées à la fiscalité. Nous devons organiser davantage d’ateliers comme celui-ci. »
- Promouvoir des campagnes de sensibilisation innovantes : « Les outils numériques et les réseaux sociaux doivent être davantage exploités pour toucher un public plus large, notamment les jeunes et les acteurs du secteur informel. »
Les participants ont unanimement salué la qualité des échanges et l’atmosphère constructive qui a régné tout au long des travaux. Minko Minko Stéphanie, chargée de communication de la DGI du Gabon, a témoigné : « Cet atelier a permis de renforcer nos collaborations avec les médias. Nous avons besoin de leur expertise pour mieux faire connaître nos actions et renforcer la confiance des citoyens. »


Elle a également félicité l’ATAF tout en exprimant le souhait que les prochaines éditions abordent d’autres thématiques pour mieux informer la population sur les questions fiscales.
Marie Louise Bidias, journaliste à Magazine Mayro du Bénin, a partagé son enthousiasme à l’issue de la formation. « Ce séminaire nous a permis de comprendre et d’enrichir notre vocabulaire. À la sortie, on se sent très outillé pour faire des articles de qualité. Je repars avec des idées neuves et une motivation renouvelée pour produire des contenus plus pertinents », s’est-elle réjouie.
Son témoignage reflète l’engagement des journalistes présents, qui ont réaffirmé leur volonté de continuer à travailler en étroite collaboration avec les administrations fiscales pour une meilleure diffusion des informations économiques et financières.

Les participants ont aussi exprimé le souhait que de tels ateliers se tiennent plus régulièrement, afin de maintenir la dynamique engagée. « Ces échanges sont précieux. Ils nous permettent de mieux comprendre les enjeux et de renforcer nos collaborations. Nous espérons que l’ATAF continuera à organiser ce genre d’événements », a déclaré, Minko Minko Stéphanie.
En conclusion, Eugene Southgate a réaffirmé la détermination de l’ATAF à relever le niveau de mobilisation des recettes en Afrique. « Nous sommes convaincus que la collaboration entre administrations fiscales et médias est essentielle pour atteindre cet objectif. En travaillant ensemble, nous pouvons sensibiliser davantage de citoyens, élargir l’assiette fiscale et financer le développement de nos pays. »
La clôture des travaux de Ouagadougou a marqué une étape importante dans le renforcement des synergies entre médias et administrations fiscales en Afrique. Grâce aux recommandations de l’ATAF, à l’engagement des journalistes et à la volonté politique exprimée par le Burkina Faso, cet atelier a posé les bases d’une collaboration plus étroite et plus efficace. Les participants repartent avec des idées neuves et une motivation renouvelée pour contribuer à une fiscalité africaine plus transparente et plus inclusive.
La cérémonie a été marquée par la remise des attestations de participation aux journalistes formés, symbolisant l’aboutissement de deux jours d’échanges intenses et constructifs.
José Baituambo