RDC – Mines : Une campagne orchestrée pour déstabiliser le ministre et son adjoint ?
Accusés de mauvaise gestion et de chaos au sein du ministère des Mines, le ministre Kizito Pakabomba Kapinga Mulume et son vice-ministre, Godard Motemona, sont la cible d’une campagne de dénigrement. Mais au-delà des attaques, une question s’impose : qui a réellement intérêt à les voir échouer ?
Depuis leur prise de fonction, les deux hommes ont lancé une série de réformes pour assainir un secteur minier longtemps marqué par l’opacité et la corruption. De la renégociation des contrats léonins au renforcement des mécanismes de contrôle des flux miniers, en passant par la digitalisation progressive des services, leur gestion vise à maximiser les bénéfices pour l’État congolais et à réduire l’influence de certains lobbies.
Une gestion sous le feu des critiques
Alors que leurs initiatives sont perçues comme une avancée vers plus de transparence, elles ne font pas que des heureux. Un article récemment publié les accuse de « semer le chaos » et de défier les directives du président Félix Tshisekedi. Pourtant, leurs décisions, notamment la révocation du Coordonnateur de la CTCPM et d’autres mesures administratives, s’inscrivent dans le strict respect des prérogatives ministérielles.
Par ailleurs, les critiques visant le vice-ministre Godard Motemona l’accusant de « racket » et de « trafic d’influence » relèvent, selon plusieurs sources, d’une tentative de manipulation visant à décrédibiliser son action. Depuis son arrivée, il a engagé un dialogue ouvert avec les opérateurs miniers pour améliorer le climat des affaires, tout en veillant à ce que les entreprises respectent leurs obligations fiscales et environnementales. Son cabinet, loin d’être une « entreprise familiale », est composé d’experts qualifiés sélectionnés sur la base de leur compétence.
Un combat contre des intérêts bien établis
Pour de nombreux observateurs, ces attaques ne sont pas anodines. En s’attaquant aux privilèges et en mettant en place des réformes de fond, le tandem Pakabomba-Motemona bouscule un système où certains ont longtemps prospéré grâce aux passe-droits et aux arrangements opaques. La lutte contre la corruption et le détournement des ressources minières ne plaît pas à tout le monde, en particulier à ceux qui, dans l’ombre, tiraient profit d’un secteur faiblement régulé.
Face à cette fronde médiatique, le gouvernement doit trancher : laisser les réformes se poursuivre ou céder aux pressions de ceux qui veulent maintenir le statu quo. Une chose est certaine, la bataille pour la transparence dans le secteur minier congolais ne fait que commencer.
Winny Bakajika