Corneille Nangaa face à ses accusations : Simple stratégie ou confrontation authentique ?
En réaction à l’allocution récente du Président Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise en Belgique le 28 septembre dernier, l’opposant politique et ancien président honoraire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a publié un communiqué très ferme, commençant par le titre “Empêchons-le d’écraser à nouveau les Congolais !
À noter que lors de sa visite à Bruxelles, le Président Tshisekedi a rencontré des représentants de la diaspora congolaise et a réitéré son engagement envers la protection de la souveraineté nationale tout en continuant à œuvrer pour la revitalisation de la nation.
Il a clairement affirmé : ‘ Certes je suis démocrate, je n’hésiterai pas à écraser ceux qui joueront avec la sécurité de notre pays et je vais le faire sans regret et sans remord .'”
Les paroles du Président ont déclenché une réaction enflammée de la part de Corneille Nangaa, qui a entamé son communiqué en déclarant : ‘Lorsqu’un Président menace d’écraser ceux qu’il est chargé de guider vers la félicité et la prospérité, il transgresse délibérément son serment constitutionnel (Article 74, alinéas 1, 2, 3, 4, 5) et s’entache d’une profonde disgrâce.
Nangaa a accusé le Président de “crucifier le peuple congolais” par divers moyens, dont la faim, la démagogie, les mensonges, les promesses irréalistes et les violations de la Constitution. Il a pointé du doigt les crimes d’État, les massacres (notamment le massacre de Goma), le détournement de fonds publics, les dépenses excessives, les expropriations illégales, l’enrichissement illicite, le comportement immoral, les voyages coûteux aux frais du Trésor public, les enlèvements et les meurtres.
La véhémence de ses déclarations laisse entrevoir une profonde animosité, suscitant des interrogations quant à une éventuelle stratégie visant à exclure Félix Tshisekedi de la compétition présidentielle prévue en décembre prochain.
À travers ses multiples interventions médiatiques, il semble que toutes ses accusations se concentrent sur un seul individu, qui se trouve être celui-même qu’il avait précédemment désigné comme élu lors des élections de 2018. Notons toutefois qu’aucun mandat d’arrêt n’a été émis à son encontre. Corneille Nangaa s’est exilé et depuis lors, il a entrepris de lancer des accusations à l’encontre de Félix Tshisekedi.
La tension croissante autour du Président Félix Tshisekedi suscite des questions quant à la nature de ce conflit. Certains se demandent s’il s’agit simplement d’une stratégie politique ou s’il cache une véritable confrontation idéologique. Cette atmosphère tendue au sein du paysage politique congolais promet d’alimenter les débats à l’approche des élections.
