Accra 2025 : l’Afrique se lève pour briser les chaînes de la dette et réclamer justice

Du 27 au 29 août 2025, Accra, la capitale du Ghana, deviendra le théâtre d’une mobilisation cruciale pour l’avenir du continent. La 5ᵉ Conférence africaine sur la dette et le développement (AfCoDD V) rassemblera chercheurs, militants, décideurs et acteurs de la société civile autour d’un thème lourd de sens : « La crise de la dette en Afrique : une analyse du cadre des réparations et de la justice réparatrice ».

Cette conférence s’inscrit dans un contexte où la dette étrangère étranglée les économies africaines, asphyxiant les services publics, paralysant les projets de développement et maintenant des millions d’Africains dans la pauvreté. Mais la dette n’est pas une fatalité : elle est le résultat d’un système mondial injuste, hérité d’un passé colonial marqué par l’exploitation et la spoliation.

Afrodad, pilier de la résistance africaine
Au cœur de cette lutte, l’African Forum and Network on Debt and Development (Afrodad) se dresse en acteur clé. Depuis plus de vingt ans, ce réseau panafricain porte la voix des peuples africains pour réclamer un changement radical dans la gestion de la dette. Afrodad dénonce les mécanismes financiers toxiques, mobilise la société civile et pousse les gouvernements à défendre leur souveraineté économique.

Fondée en 1996, Afrodad est une force vive contre le cycle infernal de l’endettement. Ses campagnes, telles que Stop the Bleeding contre les flux financiers illicites et Stop Blending contre les financements mixtes dangereux, sont des armes essentielles pour protéger les ressources africaines et affirmer la justice économique.

Lors d’AfCoDD V, des voix du continent s’élèveront pour dénoncer les causes profondes de la dette et réclamer des réparations véritables. Il ne s’agit pas seulement d’un débat économique : c’est une lutte pour la dignité, l’autonomie et l’avenir de l’Afrique.

Les conséquences de la dette ne sont pas que des chiffres froids. Elles se traduisent par des écoles fermées, des hôpitaux sans matériel, des infrastructures défaillantes et des opportunités brisées. Accra 2025 appelle à un sursaut, à la fin de cette dépendance imposée.

Ce rendez-vous n’est pas qu’une conférence : c’est un appel à la mobilisation, une promesse de changement. L’Afrique refuse d’être prisonnière de la dette. Elle exige justice, réparations et liberté économique.

José Baituambo