Didier Budimbu au cœur d’un scandale de corruption dans l’attribution d’un contrat gazier en RDC
Une récente enquête menée conjointement par le Bureau of Investigative Journalism et Reuters a mis en lumière de sérieuses allégations de corruption présumée et de favoritisme entourant l’attribution des droits d’exploitation d’un bloc de gaz dans le Lac Kivu, en République démocratique du Congo, l’affaire met en cause le Ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, et une entreprise nouvellement créée, Alfajiri Energy.
Le rapport révèle des manquements flagrants dans le processus d’enchères, avec des preuves suggérant une manipulation des évaluations en faveur d’Alfajiri, malgré son manque évident de qualifications et d’expertise pour le projet, de plus, des doutes subsistent quant à la légitimité du siège social enregistré de l’entreprise à Calgary, au Canada.
Les accusations contre Budimbu, qui aurait exercé des pressions sur les experts du ministère pour influencer le rapport d’évaluation en faveur d’Alfajiri, ont suscité une vive controverse. Le ministre a nié toute implication dans des manœuvres frauduleuses, qualifiant les allégations de politiquement motivées et fondées sur des informations partielles.
Les révélations sur le passé judiciaire de Budimbu en Belgique, où il aurait été condamné pour fraude et blanchiment d’argent, ont ajouté une dimension supplémentaire à l’affaire, jetant ainsi une ombre sur son intégrité et sa crédibilité en tant que responsable gouvernemental.
Alors que le secteur des hydrocarbures en RDC tente d’attirer des investissements et de stimuler son économie, ces révélations soulèvent des préoccupations quant à la transparence et à l’équité du processus d’octroi des contrats.
Elles mettent également en évidence la nécessité d’une surveillance et d’une réglementation plus strictes pour garantir que de telles pratiques illégitimes ne se reproduisent pas à l’avenir.
Les parties prenantes, y compris les experts du secteur et les observateurs internationaux, exhortent les autorités à prendre des mesures immédiates pour rétablir la confiance dans le processus d’octroi des contrats et assurer une gouvernance plus transparente dans le secteur des ressources naturelles en RDC.