Kinshasa : Jean-Jacques Wondo reste en détention, la Cour militaire rejette ses demandes
La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a rendu, ce lundi 21 octobre 2024, un verdict défavorable à Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais. Le prévenu, impliqué dans une affaire de tentative de coup d’État, avait sollicité une liberté provisoire ainsi que son transfert dans un centre de santé spécialisé, mais les juges ont rejeté ces requêtes.
Incompétence sur le transfert médical
Dans sa décision, la Cour a déclaré qu’elle n’était pas compétente pour statuer sur la demande de transfert vers un centre médical, elle a estimé que la gestion des soins de santé relève de l’autorité médicale de la prison de Ndolo, où Wondo est actuellement incarcéré.
Refus de la liberté provisoire
Concernant la demande de liberté provisoire, la Cour a invoqué l’article 205 du Code judiciaire militaire, rappelant que, bien que la liberté soit la règle, des indices graves de culpabilité justifient une détention préventive.
Les juges ont mis en avant des éléments compromettants : des relevés téléphoniques montrant une communication fréquente entre Wondo et Christian Malanga depuis 2017, ainsi que des photographies prises ensemble. Ces preuves ont renforcé les soupçons sur une collaboration suspecte entre les deux hommes, ce qui a pesé lourd dans la décision de la Cour.
Risque de fuite
La Cour a également souligné que la double nationalité de Wondo et l’incertitude quant à sa résidence renforcent les risques de fuite, justifiant son maintien en détention jusqu’au verdict final, comme l’a plaidé le Ministère public.
Contexte de l’affaire
Le procès en appel a débuté le 10 octobre 2024. L’audience du 18 octobre avait permis à Wondo de soumettre une requête unique combinant une demande de liberté provisoire et un transfert médical, mais celle-ci n’a pas été retenue. Le dossier se poursuit avec un examen approfondi des faits et des condamnations prononcées en première instance.
Winny Bakajika