RDC : Une peine d’un an requise contre François Beya pour complot et outrage au président
Le ministère public congolais a requis ce lundi une peine de prison ferme d’un an à l’encontre de François Beya Kasonga, ancien conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité.
L’accusé comparaîtra le 31 juillet devant la Haute Cour militaire, pour des infractions graves : complot contre la personne du Chef de l’État, outrage au président, violation de consignes et incitation illégale à la désobéissance parmi les militaires . Le dossier porte également sur l’usage de messages audio comme preuves compromettantes.
Contexte et déroulement du procès
Arrêté en février 2022 par l’Agence nationale des renseignements (ANR), François Beya a été détenu à la prison de Makala avant d’être transféré devant la Haute Cour militaire. Force est de constater que son profil ne reflète pas seulement un ancien haut fonctionnaire, mais un personnage central dans une affaire jugée sensible par la justice militaire.
Des circonstances atténuantes retenues
Malgré la gravité des accusations, le procureur a opté pour une peine modérée en raison des circonstances liées à l’âge avancé de l’accusé et à son état de santé fragile
Réactions et enjeux
Le collectif de défense de François Beya insiste sur la dimension politique de cette affaire, affirmant qu’il serait en réalité victime d’un conflit interne au palais présidentiel et non l’auteur d’un complot. Ses avocats demandent un acquittement, affirmant que les preuves sont insuffisantes et biaisées.
La haute cour militaire devrait rendre sa décision à l’issue des plaidoiries, attendues ce jeudi 31 juillet. Poids de l’accusation, statut de l’accusé, et implications institutionnelles feront de cette audience un moment crucial, tant pour le système judiciaire congolais que pour l’image du pouvoir exécutif.
Winny Bakajika
