Tensions à la frontière entre la RDC et l’enclave du Cabinda: Les appels à la médiation se multiplient
Les tensions s’exacerbent dans l’enclave du Cabinda, petit territoire angolais enclavé entre les deux Congos, alors que des affrontements opposent depuis plusieurs semaines les forces armées angolaises (FAA) et le Front de libération de l’enclave du Cabinda (Flec). Le Flec a lancé un ultimatum au gouvernement angolais, menaçant d’intensifier ses actions armées si les troupes angolaises ne se retirent pas de l’enclave d’ici 30 jours.
Ces tensions débordent également sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC), notamment dans la province du Kongo-central, où des témoins signalent des mouvements de troupes, des ratissages et une augmentation des patrouilles. La population locale est plongée dans la confusion et la peur, certains habitants ayant fui de crainte d’incidents transfrontaliers.
Les autorités congolaises reconnaissent des opérations militaires dans la région, mais insistent sur le fait qu’elles ne sont pas menées conjointement avec les forces angolaises. Cependant, des contacts pour sécuriser la frontière pourraient être envisagés entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les FAA.
Le Flec, de son côté, dénonce le refus du gouvernement angolais d’engager un dialogue et appelle le président congolais Félix Tshisekedi à intervenir en tant que médiateur avec son homologue angolais João Lourenço.
La situation reste tendue dans la région, avec des inquiétudes croissantes quant à une escalade des hostilités et à l’impact sur les populations civiles des deux côtés de la frontière.