Tshopo : l’ONG AFPDV dénonce la montée des violences basées sur le genre dans les sites de déplacés

Lors d’une table ronde organisée au Centre Simama dans le cadre du projet Voix et Leadership des Femmes du Centre Carter, avec l’appui financier des Affaires Mondiales du Canada, l’ONG Action des Femmes pour la Protection et la Défense des Vulnérables (AFPDV) a tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation alarmante des violences basées sur le genre dans la province de la Tshopo.

Dans une déclaration faite le samedi 22 juin, et lue par son secrétaire Mimi Mokaria, l’ONG AFPDV a dénoncé une montée inquiétante des cas de viol, prostitution et mariage forcé affectant de nombreux enfants, en particulier des jeunes filles, tant en milieu familial que scolaire. Les principaux auteurs de ces violences sont les parents et les enseignants.

Cette augmentation des violences est particulièrement observée dans les camps de déplacés liés au conflit intercommunautaire entre les tribus Mbole, Lengola et Kumu. En mars 2024, un rapport de monitoring des cas de violences basées sur le genre (VBG) a enregistré plus de 14 cas, dont trois mineures, parmi lesquelles une enfant de trois ans.

Préoccupée par ces actes ignobles et déterminée à voir ces crimes punis, la coordination de VBG appelle les partenaires à fournir une assistance et à intensifier les services pour prévenir ces dangers dans les sites de déplacés. Elle recommande également au gouvernement congolais de s’impliquer personnellement pour réduire le taux de violences, aux autorités judiciaires de sanctionner les coupables, et aux enseignants de dénoncer tous les cas de violences basées sur le genre.

Alphonsie Dhimbe